Ethique

L’éthique ne se respecte pas commune règle. On est « éthique » ou on ne l’est pas : c’est comme être incorruptible ou pas. On ne transige pas.

Le droit, je le sais pour l’avoir pratiqué pendant des années, c’est aller, pour les plus doués,  à la limite de ce qui est illégal et de ce qui est illégal. Ce n’est pas un appel à l’illégalité, loin de là : mais pour moi, le bon juriste et celui qui est sur le fil, celui qui fait interpréter des textes ses exactement où est la limite.

Le droit est un jeu. Un jeu dangereux j’en conviens mais c’est ce qui fait l’intérêt de la matière pour l’homme de droit, pour l’avocat qui va essayer de faire modifier la jurisprudence sur un article dont la ponctuation peut prêter à confusion.

Celui qui respecte l’éthique ne doit jamais être sur le fil : il doit appliquer le terme que j’appellerai le principe de précaution sans aucun rapport avec l’acception de ce terme si souvent galvaudé et qui empoisonnent notre quotidien en croyant que l’on peut éviter tout risque en toute matière ce qui est purement illusoire, utopiste et, contribue à la déresponsabilisation de nos concitoyens et de ce fait est dangereux.

Pour avoir mis en place des codes d’éthique, pour avoir eu à juger d’affaires dans lesquelles la déontologie ou l’éthique était en cause, la plaidoirie d’un avocat, aussi doué qu’il soit n’ait d’aucune utilité elle est même déplacée ou contre-productive.

Néanmoins l’éthique ne s’apprend pas c’est une valeur qui est soit innée soit se transmet comme des valeurs morales mais je ne sais pas si on peut faire des cours d’éthique dans les écoles comme des cours d’instruction civique ou des cours de mathématiques.

Avoir un comportement éthique, c’est avoir une conscience, c’est savoir s’interroger sur le sens de choses, sur la nécessité des choses, avant de s’engager dans tel ou tel comportement.

dernière mise à jour 29 juin 2011

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