Quelques précisions pour les lecteurs de l’été (I) : Les génériques


Methylphenidate packages from several german g...

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L’actualité récente mais néanmoins estivale me fait revenir sur deux articles qui feront l’objet de deux commentaires sous des « posts » distincts.

Le premier est un petit encadré dans un journal à grand tirage se veut expliquer au lecteur « comment les labos rusent pour retarder les produits génériques ».

Pour ceux de mes lecteurs qui me connaissent, j’ai travaillé à défendre l’industrie pharmaceutique pendant nombre d’années et je pense que si je trouve que ce secteur fait de très belles réussites, on peut difficilement me taxer de complaisance (sans mauvais jeux de mots s’il vous plait) sur certains thèmes relatifs à ce même secteur.

Il est donc expliqué que lorsque qu’un médicament tombe dans le domaine public, au bout de vingt ans (comprendre : la durée du brevet) d’autres firmes peuvent le produire et le vendre moins cher. « du coup des entreprises que l’on appelle génériqueurs fabriquent ces médicaments.

Pour ne pas perdre certaines parts de marché des laboratoires (est cité Novartis avec Sandoz) possèdent leurs propres entreprises de génériqueurs.

Toujours selon la journaliste qui reprend les propos d’un pharmacien « 60% des médicaments qui sont sur le point d’être génériqués sont remplacés par leurs labos par des produits dits de « deuxième » génération, qui sont des sosies de ces princeps à génériquer mais à des prix de remboursements supérieurs. Le scandale étant, (sic) que l’AFSSAPS leur délivre des autorisations de commercialisation (comprendre « de mise sur le marché » – AMM) alors qu’il n’apportent aucun service médical de plus de le princeps. C’est un moyen pour les labos {…) pour faire prescrire ces faux vrais médicaments.

A la lecture de cet article, je n’ai pu m’empêcher de sursauter, malgré tout le respect et l’amitié que j’ai pour beaucoup de journalistes.

  1. Un brevet –quelque soit le secteur d’activité, récompense une invention et est d’une durée de 20 ans. Lorsque Sony dépose un brevet, il met sur le marché son produit 6 mois plus tard et bénéficie de 19 ans et ½ de protection. Lorsqu’un laboratoire pharmaceutique met au point une molécule intéressante il dépose un brevet. Ensuite il fait ses études de phase I, II, III, dépose son dossier d’AMM et peut éventuellement commercialiser son produit 8 à 12 ans plus tard. Premier bémol. (des mesures dites Certificats complémentaires de protection ont été adoptées pour les médicaments pour compenser dans une moindre mesure ce délai de développement).
  2. D’autres firmes peuvent produire une « copie » du princeps c’est-à-dire un générique, dès lors qu’elles ont déposé un dossier aux autorités et obtenu une AMM. Ce dossier est allégé car il se réfère – sans pour autant le connaître – au médicament princeps.
  3. Les laboratoires ne disposent pas de leurs propres entreprises de génériqueurs, mais tout simplement des filiales qui commercialisent le même médicament sous un nom différent. Les uns reprenant les produits des autres et il n’y a plus les méchants labos d’un côté et les gentils génériqueurs de l’autre.
  4. Entre un produit princeps et un générique, il suffit de faire des études de bioéquivalence. Un générique n’est donc pas à 100% le même produit que le princeps (sauf si c’est le même fabricant)
  5. Petit rappel, avant les réformes prévues à la rentrée : la Commission d’AMM, qui délivre l’autorisation de mise sur le marché est chargée pour délivrer l’autorisation de vérifier le ratio bénéfice/risque du médicament. Peu importe en réalité qu’il y ait déjà ou pas d’autres médicaments ayant la même composition, la même formule ou traitant de la même pathologie. Elle les prend en compte mais en terme de risques (plus ou moins d’effets indésirables etc.)
  6. Le niveau de service médical rendu est défini, lui, par la Commission de Transparence, qui dépend de la Haute Autorité de Santé. C’est donc cette commission qui va regarder ce qui existe déjà sur le marché et donc évaluer l’intérêt du produit au niveau santé publique, c’est-à-dire apport pour les patients et pour le système de santé plus globalement.
  7. Compte tenu de l’avis rendu par la Commission de Transparence, le Comité Economique des Produits de Santé va déterminer avec l’exploitant de l’AMM le prix du médicament. Ce n’est pas le laboratoire qui choisit le prix dès lors que le médicament est susceptible d’être pris en charge par la sécurité sociale. Les discussions se font, pour simplifier sur des bases prix/volumes avec un système de remise conventionnelles si plus de médicaments sont vendus que prévu…
  8. Je n’aime pas le terme vrais faux médicaments, car il ne faut pas faire d’amalgame avec la contrefaçon de médicament, fléau qui devient de plus en plus grandissant et donc le système de distribution par les pharmacies était un rempart pendant longtemps contre l’intrusion de sources parallèles.

Un peu de vulgarisation. Cela semblera très simpliste pour certains mais on ne peut discuter de ces sujets éminents sensibles puisque le budget de la sécurité équivaut à celui du reste de l’Etat sans comprend un peu le système…

Je réponds à toute question, si je sais y répondre !!

Sources

Directive médicament : définition du médicament générique

« Article 10

1. Par dérogation à l’article 8, paragraphe 3, point i), et sans préjudice du droit relatif à la protection de la propriété industrielle et commerciale:

a) le demandeur n’est pas tenu de fournir les résultats des essais toxicologiques, pharmacologiques et cliniques s’il peut démontrer:

i) soit que le médicament est essentiellement similaire à un médicament autorisé dans l’État membre concerné par la demande et que le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché du médicament original a consenti qu’il soit fait recours en vue de l’examen de la demande, à la documentation toxicologique, pharmacologique et/ou clinique figurant au dossier du médicament original;

ii) soit que le ou les composants du médicament sont d’un usage médical bien établi et présentent une efficacité reconnue ainsi qu’un niveau acceptable de sécurité, au moyen d’une bibliographie scientifique détaillée;

iii) soit que le médicament est essentiellement similaire à un médicament autorisé, selon les dispositions communautaires en vigueur, depuis au moins six ans dans la Communauté et commercialisé dans l’État membre concerné par la demande; cette période est portée à dix ans lorsqu’il s’agit d’un médicament de haute technologie ayant été autorisé en vertu de la procédure instituée par l’article 2, paragraphe 5, de la directive 87/22/CEE du Conseil(21); de plus, un État membre peut également étendre cette période à dix ans, par une décision unique couvrant tous les médicaments mis sur le marché de son territoire, s’il estime que les besoins de la santé publique l’exigent. Les États membres peuvent ne pas appliquer la période de six ans au-delà de la date d’expiration d’un brevet protégeant le médicament original.

Cependant, dans le cas où le médicament est destiné à un usage thérapeutique différent ou doit être administré par des voies différentes ou sous un dosage différent, par rapport aux autres médicaments commercialisés, les résultats des essais toxicologiques, pharmacologiques et/ou cliniques appropriés doivent être fournis; »

Commission d’AMM

Les demandes de mise sur le marché, limitées au territoire national, sont examinées par l’Afssaps, qui évalue le produit selon des critères scientifiques de qualité, sécurité et efficacité.
Le nouveau produit devant présenter un rapport bénéfice/risque au moins équivalent à celui des produits déjà commercialisés. Après l’évaluation scientifique, le dossier passe devant la commission d’AMM. Trois issues sont possibles : avis favorable, demande de complément d’information ou avis non favorable.
C’est le directeur général de l’Afssaps qui prend la décision d’autoriser la mise sur le marché.

CEPS Comité économique des produits de santé

« Le comité économique des produits de santé (CEPS) est un organisme interministériel chargé par la loi de fixer les prix des médicaments remboursables par les régimes obligatoires d’assurance-maladie. Les prix sont fixés par boîtes de médicament. »

HAS Haute Autorité de Santé

« Elle a notamment pour missions :

  • de donner un avis aux ministres chargés de la Santé et de la Sécurité sociale sur la prise en charge des médicaments (par la sécurité sociale et /ou pour leur utilisation à l’hôpital), notamment au vu de leur service médical rendu (SMR) qui prend en compte la gravité de la pathologie, l’efficacité et les effets indésirables du médicament, et sa place dans la stratégie thérapeutique, ainsi que de l’amélioration du service médical rendu (ASMR) qu’ils sont susceptibles d’apporter par rapport aux traitements déjà disponibles ;
  • de contribuer au bon usage du médicament en publiant une information scientifique pertinente et indépendante sur les médicaments.

    Pour soutenir sa demande, le laboratoire dépose un dossier qui est examiné par les membres de la Commission avec le soutien du service évaluation des médicaments (SEM) de la Direction de l’Évaluation Médicale, Économique et de Santé Publique (DEMESP) de la Haute Autorité de santé, et le recours, si le besoin se fait sentir, à des rapporteurs externes. »

    Liens

    Code communautaire sur le médicament à usage humain

    AMM : Art. L.5121-8 du Code de la Santé Publique

    Convention on the Grant of European Patents
    (European Patent Convention)

    Le certificat complémentaire de Protection

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La « réforme » de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé.


Dépôt de boîtes de médicaments vides devant le...

Image by William Hamon (aka Ewns) via Flickr

M. Xavier BERTRAND a présenté en conseil des ministres la semaine dernière un projet de loi relatif au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé.

Ce projet de loi est l’aboutissement d’importants travaux d’évaluation et de débats avec les acteurs des produits de santé, en particulier dans le cadre des Assises du médicament.

Il est présenté comme « refondant » le système de sécurité sanitaire des produits de santé pour concilier sécurité des patients et accès au progrès thérapeutique.

Pour restaurer la confiance dans les décisions prises, la transparence des liens entre les industriels et les experts sera assurée. C’est pourquoi il y aura désormais obligation de remplir une déclaration d’intérêts, qui sera rendue publique, pour tous les membres des commissions siégeant auprès des ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale, ainsi que des agences et des organismes publics. Cette obligation s’appliquera aussi aux dirigeants et personnels de direction et d’encadrement de ces institutions.

Cette exigence de transparence sera applicable aux conventions conclues entre les entreprises d’une part, et d’autre part les professionnels de santé, les associations de professionnels de santé, les étudiants en médecine et en odontologie, les établissements de santé, les associations de patients, les fondations, les organes de presse spécialisée, les sociétés savantes et les sociétés ou organismes de conseil (c’est nouveau) intervenant dans ces secteurs, ainsi qu’aux avantages monétaires ou en nature procurés directement ou indirectement par ces entreprises.

Il est une fois de plus dommage que les différents codes d’éthique ou de « compliance » de la profession n’aient pas été promus – bien que mis en œuvre – avec plus d’impact. Toutes ces mesures ont été instituées, codifiées, appliquées en interne, y compris dans des conventions financières avec les experts par les entreprises du médicament, au niveau Européen et international.. puisque l’industrie elle-même avaient identifiée les relations qui sont normales et inévitables avec les experts et les autorités comme sujettes à risque et donc veiller à les encadrer. (Code EFPIA, Code IFPMA pour les médicaments, mais FCPA, SOX

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) devient l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Elle évaluera les bénéfices et les risques des produits, surveillera le risque tout au long de leur cycle de vie et réalisera régulièrement des réévaluations des bénéfices et des risques. Elle sera également dotée du pouvoir de prononcer des sanctions financières

Prérogative du CEPS à ce jour ? puisque seul le directeur de l’AFSSAPS avait la possibilité de prononcer des interdictions de publicités et des mesures de police sanitaires comme le retrait du marché de certains produits.

La pharmacovigilance sera renforcée. Des études supplémentaires de sécurité et d’efficacité post-autorisation pourront être demandées au titulaire de l’autorisation de mise sur le marché (AMM), au moment et après l’octroi de cette autorisation

Si c’est Post-autorisation, ce ne peut être « au moment de » mais c’est un détail..études dites de PHASE IV souvent sujettes à polémique(s)

 Des mesures pour modifier, suspendre ou retirer les AMM, ainsi que pour interdire la délivrance de certains médicaments, pourront également être prises.

Ce qui n’apporte rien de nouveau à ce jour.

Dans un souci de protection des patients, le projet de loi prévoit un encadrement des prescriptions hors AMM, en créant des recommandations temporaires d’utilisation élaborées par l’ANSM. Le prescripteur devra en outre porter la mention « hors AMM » sur l’ordonnance et en informer son patient.

effet direct de l’affaire du Médiator et une certaine manière de responsabilité le médecin prescripteur. A noter que le pharmacien, dans les faits, vérifie que le médicament correspond bien à la pathologie du patient (qui n’est jamais indiqué sur l’ordonnance mais qu’il deduit au vu des autres lignes ) et d’un manière générale, la cohérence globale de l’ordonnance.

La publicité auprès des professionnels de santé sera désormais soumise à un contrôle a priori de l’ANSM. Par ailleurs, les visiteurs médicaux ne pourront rencontrer les professionnels hospitaliers que dans un cadre collectif. Cette dernière mesure aura un caractère expérimental. Avant le 1er janvier 2013, le Gouvernement présentera au Parlement un rapport dressant le bilan de cette expérimentation avec ses évolutions possibles en termes de pérennisation du dispositif, ainsi que son éventuelle adaptation à la médecine de ville.

Ce contrôle a priori de la Commission du Contrôle de la Publicité (qui vient encore de donner lieu à une interdiction de publicité paru au JORF n°0179 du 4 août 2011) va donner lieu à une surcharge de travail considérable. A noter effectivement que les interdictions de publicité pouvaient donner lieu à des baisses de prix de la part du CEPS sur les médicaments. double amende pour les entreprises, en terme d’image et de sanction sur les prix. il va falloir trouver des fonds par ailleurs. De nouvelles taxes..?

Pour faciliter et optimiser la pratique des professionnels de santé, et permettre notamment la prescription en dénomination commune, la certification des logiciels d’aide à la prescription et à la dispensation est rendue obligatoire à compter du 1er janvier 2015.

L’encadrement des dispositifs médicaux, c’est-à-dire des instruments, appareils, équipements ou produits (autres que des médicaments), destinés par le fabricant à être utilisés chez l’homme à des fins médicales, est également renforcé.

Le projet de loi sera examiné par le Parlement dès le mois de septembre. Dés que nous aurons connaissance de ce texte, nous en ferons une exégèse !

Étonnamment la HAS n’apparaît pas à priori dans la « refonte » présentée..

Liens divers :
L’Afssaps devient l’ANSM : les réformes du médicament – LeLynx.fr
La police du médicament s’appelera ANSM – Santé – Le Particulier
Ainsi naquit l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM
Les futures dispositions post-Mediator

Départ de Noel Renaudin, président du CEPS


Ancien directeur de l’assurance-maladie, Gilles Johanet a été nommé à la présidence du Comité économique des produits de santé (CEPS), en remplacement de Noël Renaudin, qui a exercé ses fonctions pendant de longues années.

Spécialiste du secteur de la santé, Gilles Johanet a été à la tête de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) de 1989 à 1993, puis de juillet 1998 à février 2002. Egalement conseiller maître à la Cour des comptes, il a été directeur général adjoint de la branche santé et assurances collectives des AGF (Assurances générales de France, aujourd’hui Allianz) de fin 2003 à 2007, date à laquelle il a démissionné et réintégré la Cour des comptes.

Organisme interministériel, le Comité économique des produits de santé fixe le prix des médicaments remboursés, « en concertation avec les industriels » au vu notamment d’un certain nombre de paramètres:

  • le niveau d’ASMR
  • des données Prix/volume ce qui permet d’échapper à la fameuse clause dite « de sauvegarde ». (dépassement de l’ONDAM..et autres mesures)

En cas de dépassement de ces accords (individuels et confidentiels), des remises « conventionnelles » doivent être reversés par les laboratoires.

C’est également le CEPS qui peut modifier unilatéralement le prix d’un médicament (baisse de prix) lorsque celui-ci a fait l’objet d’une interdiction de publicité arrêtée par le DG de l’AFSSAPS après avis de la Commission chargée du Contrôle de la Publicité.

En réalité. tout cela fait en cette période mouvementée,  beaucoup de départ…

 

CEPS : http://www.sante.gouv.fr/comite-economique-des-produits-de-sante-ceps.html

Investigation on foreign Bribery in Drug Industry would be one the priority (US)


 

Seal of the United States Department of Justice

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Accordig to Lanny Breuer, the head of the (US) Justice Department‘s Criminal Division, investigating foreign bribery in the Drug industry would be one of his priorities over the next several years.

On Tuesday, the WSJ’s (Wall Street Journal) Michael Rothfeld reports that federal investigators are looking at ways that drug makers could be paying bribes overseas to boost sales and speed approvals.

Big companies-including Merck, AstraZeneca, Bristol-Myers Squibb and GlaxoSmithKline -in recent months have disclosed they are being investigated for possible violations of the Foreign Corrupt Practices Act, the now ubiquitous 1977 law that makes it illegal for companies whose stock is traded in the U.S. to bribe government officials in other countries to get business.

In fact, since 1977 to nowadays, the SEC and department of justice did not have the means to check the implementation of this Act.

The first well known cases were Siemens, and some others in Poland. I am not here to give companies names that be found in the SEC’s website.(Beside link on this blog)

The companies said they are cooperating with the government, with several adding that the investigation is industry-wide and broader than their companies specifically.

So far, none of the companies has been accused of wrongdoing, and the investigation ultimately may not result in charges.

The investigation is targeting transactions in Brazil, China, Germany, Italy, Poland, Russia and Saudi Arabia, people familiar with the matter said.

Note that FCPA procedures have been settled since 2 or 3 years in the foreign subsidiaries of majors companies. I worked on that for France, Belgium and Switzerland

Kind of briberies

Letters from the government to one of the companies, which were reviewed by The Wall Street Journal, identified four types of possible violations:

  1. Bribing government-employed doctors to purchase drugs; (understand in France, doctors who prescribe reimbursement drugs – see Charter on sales representatives (signed between Leem and CEPS)
  2. paying company sales agents commissions that are passed along to government doctors;
  3. paying hospital committees to approve drug purchases
  4. paying regulators to win drug approvals (this have been seen in former cases, which is, to my opinion, the worst behavior).

It is true that the pharmaceutical industry is particularly vulnerable because government plays a bigger role in administering medicine in many foreign countries than it does in the U.S. and drugs are highly regulated, which creates contact with public officials..the approach is different abroad  – Nevertheless the Obama “reform” might make grown up relationship between Pharmaceutical industry and insurances, hospitals…to be followed.

Link for more:http://blogs.wsj.com/law/2010/10/05/feds-introducing-bigpharma-to-fcpa/

Source: Chief Compliance Ethics Officer Network and FCPA: Foreign Corrupt Practices Act Forum

Visite médicale : Cegedim publie les résultats de son étude internationale sur la qualité


Un peu d’information sur la visite médicale…souvenons-nous du rapport fin 2009 de la HAS concernant la VM en France au regard de la certification de la VM. Dans cette étude de la HAS il était plutôt question du respect de la Charte sur la VM signé avec le LEEM, mais il était plus question des procédures, du recul de la remise d’échantillon ou de cadeaux que de la qualité elle-même de l’information délivrée, difficilement vérifiable.

L’étude de Cegedim a l’intérêt de recueillir l’opinion des médecins..

Cegedim Strategic Data (CSD) vient de publier les résultats de son étude internationale annuelle sur la qualité de la Visite Médicale. Objectif, comparer la qualité de la VM telle que perçue par les médecins dans des pays considérés par l’industrie pharmaceutique comme les meilleurs relais de croissance, parmi lesquels le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, mais aussi sur les principaux marchés que sont les Etats-Unis, le Top 5 Europe et le Japon.

Quatre critères ont été retenus pour cette analyse : Objectivité et éthique, Qualité de l’information médicale apportée, Contact professionnel, Présentation utile et adaptée à l’activité du médecin.
 S’appuyant sur son panel de 30 000 professionnels de santé à travers le monde, cette étude a été menée par CSD auprès de plus de 4 000 médecins (avec en moyenne 200 médecins généralistes et 200 spécialistes dans chaque pays). Les médecins devaient se référer à leur expérience et à leur perception pour distinguer les 3 meilleures entreprises sur chacun des critères listés.

Cette étude fait notamment ressortir que Galderma, Amgen et Daiichi Sankyo se situent systématiquement parmi les 5 premières sociétés citées par les médecins américains sur les 4 critères.  

En Europe, Wyeth, Novartis et le laboratoire italien Recordati figurent en tête du classement global.

En matière d’objectivité et éthique du comportement, les médecins spécialistes chinois classent parmi les leaders un acteur national, Yangtze River, aux côtés de GlaxoSmithKline, MSD et Pfizer.

En Russie, Johnson & Johnson, Schering Plough et Lilly obtiennent le meilleur classement sur l’ensemble des critères.

En Inde, ce sont Mankind, Cipla, Lilly et Lupin qui s’illustrent auprès des médecins pour la qualité de leur relation professionnelle.

Au Brésil, Eurofarma, GlaxoSmithKline et Bayer figurent en tête auprès des médecins spécialistes et au Japon, Tsumura, GlaxoSmithKline, AstraZeneca, Takeda et Shionogi obtiennent les meilleures notes pour la qualité de l’information fournie aux médecins généralistes.

« Cette étude internationale, en comparant la qualité de la visite médicale au sein de ces marchés stratégiques, fait apparaître des résultats très intéressants, notamment en ce qui concerne les marchés émergents. Ainsi en Chine, au Brésil et en Inde, les acteurs locaux figurent parmi les entreprises les mieux notées », commente Christopher Wooden, Directeur Global Sales and Marketing de CSD.

Source : www.cegedimstrategicdata.com

 

Dé-remboursement de médicaments


L’auteur du présent message s’est battu pendant des années pour que le médicament soit reconnu au sein du Comité national Anti contrefaçon comme un sujet majeur alors même que de 1999 à 2005/2006 environ les cas de contrefaçon sur le territoire national n’existaient pas pour les médicaments – il en était autrement pour les amphétamines – et l’on pensait s’inquiéter pour rien. Néanmoins Roissy comme ANVERS ou Rotterdam, villes européennes, était des points de transit importants pour des produits contrefaits en provenance d’d’Asie et à destination de l’Afrique ou de l’Amérique du Sud

La contrefaçon de médicaments s’accroît dans le monde pour un certain nombre de raisons qui peuvent donner lieu à un ouvrage à part entière. Il en est de même pour ceux qui se trouvent derrière ce marché.

Ce qui est inquiétant en France, c’est le développement de la contrefaçon de médicaments « éthique » c’est-à-dire classiques qui ne sont ni des vitamines mais de véritables médicaments bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché et pour lesquels les patients ont une confiance en termes de qualité à juste raison par le fait même qu’elles ont été approuvées par les autorités de santé .

Il était difficile jusqu’à présent pour les contrefacteurs de pénétrer le marché français au motif que les médicaments étaient pour la plupart remboursés par la sécurité sociale sur la base de taux différents mais remboursés tout de même. Les patients pouvaient ainsi soient bénéficier du tiers payant, où se voyaient rembourser de tout ou partie de l’achat des médicaments prescrits par les médecins.

Pour des raisons liées au déficit de la sécurité sociale, et bien que le déficit ne vienne pas de cette question, un certain nombre de médicaments fait l’objet d’un déremboursement, c’est-à-dire que les patients n’ont plus aucun intérêt particulier à aller acheter le médicament chez le pharmacien. Pourtant le médicament qui est présent dans l’officine fait l’objet d’une traçabilité parfaite entre le laboratoire qui la fabriquait le grossiste qu’il a distribué et le pharmacien qui le remet aux patients.

Dès lors les Français vont adopter un comportement nouveau c’est-à-dire que pour les médicaments qui ne sont plus remboursés du tout ils vont essayer d’aller se les procurer sur des marchés parallèles et notamment Internet qui ne présente aucune mais vraiment aucune garantie quant à la qualité et l’origine du médicament .

C’est pour cette raison que dans un récent article ou un journaliste s’inquiétait de la hausse de la contrefaçon de médicaments en France, et regrettait le rôle croissant d’Internet dans l’achat de médicaments, il convient d’ajouter que le fait que les médicaments ne bénéficiant d’aucun remboursement de la part de la sécurité sociale se trouveront donc plus intéressant à acheter sur des sites inconnus et étrangers et que les patients français vont seront trouvés avec des produits contrefaits ou de très mauvaises qualités.

Il n’est pas du rôle de la sécurité sociale de rembourser des médicaments pour s’assurer de leur qualité pourra-t-on me rétorquer. Il n’empêche que par expérience le patient se trouve perdu lorsqu’un médicament et deremboursé ; il a fallu déjà expliquer que le déremboursement d’un médicament n’avait rien à voir avec son efficacité, mais il n’est pas évident de faire de la pédagogie sur le service médical rendu. Aujourd’hui le défi est de convaincre le patient à acheter un médicament non remboursé dans une pharmacie, même si il a vu sur Internet que celui-ci était proposé à un prix inférieur.

N’achetez pas de médicaments sur Internet. de même, il n’est pas souhaitable pour ces mêmes raisons que des médicaments se retrouvent dans des grandes surfaces, au moment même où vont sortir des problèmes de contrefaçons de jouets (comme les autres années) même dans des grandes enseignes.

Le médicament n’est pas un produit comme un autre

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