les patients donnent leur propre avis sur des médicaments


Un site Internet de notation des médicaments, meamedica.fr, vient d’ouvrir. Le patient peut y écrire librement son opinion en décrivant son expérience d’utilisateur. Il est également invité à noter, en délivrant des étoiles allant de un à cinq, l’efficacité, les effets secondaires ainsi que leur gravité et la facilité d’emploi des produits.

« Toutes les classes de médicaments sont concernées », souligne Le Quotidien du Médecin. Le site, développé par Wendela Wessels, néerlandaise qui a commencé sa carrière chez Eli Lilly au service d’information médicale

se présente comme indépendant et ne recueille pas de publicité. Les avis ne sont ainsi publiés qu’après avoir été regardés par un pharmacien.

(Comment est financé le site…)

L’existence d’un tel site Internet peut surprendre en France et l’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) ne cautionne pour l’instant pas l’existence ou la mise en œuvre d’un tel site déjà actif en Allemagne, Suisse, et en Autriche.

Certes, la loi  HPST prévoit que les patients puissent se le déclarer des effets indésirables graves mais la pharmacovigilance reste toutefois l’apanage des professionnels et les avis d’un patient sont néanmoins  sujet à caution quant à l’efficacité du médicament sur certaines classes thérapeutiques.

Loin de minimiser l’appréciation du patient sur son état de santé, il est possible de s’apercevoir d’une évolution favorable pour certaines pathologies courantes néanmoins un examen médical, un rendez-vous avec un médecin dans certains cas des bilans plus importants permettront de juger effectivement de l’efficacité du traitement sur la personne concernée.

Il est à craindre que le système ne relate que les effets collatéraux de la prise de médicaments, douleur d’estomac, migraines, mal-être , sans que cela ne remette en cause l’efficacité thérapeutique du produit.

La publication des avis intervient après avoir été  « validée » par un pharmacien – dont on ne sait la qualification ni la légitimité – reste toutefois de nature à laisser l’auteur sur une certaine réserve quant à la mise en œuvre d’un tel site Internet.

Cela peut se concevoir par contre, quant à la facilité d’emploi, l’incompréhension des notices qui restent parfois, bien que réglementée assez abscons pour le commun des patients, le caractère insécable de médicaux de comprimés supposés être pris par moitié ou par quart, ou encore, tout le monde connu cela le caractère indigeste d’un sirop pour les enfants en raison d’un parfum chimique à la fraise ou à la framboise qui repousserait plus d’un adulte subclaquant !!

Tout comme la pléthore de sites Internet parlant des médicaments, se pose le problème du contrôle, qui plus est lorsque ceux-ci sont hébergés à l’étranger.

Source : Pharmaceutiques ; meamedica.fr, Le Quotidien du Médecin

méamédica.fr

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Les Français contre les déremboursements de médicaments et baisse de prise en charge des soins


D’après le baromètre santé La Banque Postale-La Mutuelle Générale-TNS Sofrès, 55 % des Français se disent prêts à « accepter une hausse d’impôt pour que la Sécurité sociale rembourse le plus possible », relate La Tribune.

D’une manière générale, « six Français sur dix s’estiment satisfaits du niveau des remboursements des soins les plus chers », poursuit le quotidien. A noter la dégradation de 5% par rapport à l’an dernier du degré de satisfaction des remboursements de médicaments et des consultations de médecin spécialiste.

Au regard de ce baromètre, les dépenses de médicaments demeurent un sujet « particulièrement sensible pour les personnes interrogées ». En outre, « 88% ont connaissance de la réduction récente des remboursements des médicaments et ne la trouvent pas normale pour deux tiers d’entre eux« . 

Il est vrai que pour les ménages français le choix d’une complémentaire est toujours très délicat. Pour les assujettis au régime général c’est souvent l’entreprise qui décide de la mutuelle et éventuellement des différents taux de remboursement, parfois l’on peut choisir parfois on ne peut pas. Lorsqu’il s’agit de régime indépendant (URSSAF, MSA) il n’est pas évident non plus de trouver une mutuelle complémentaire à un prix abordable.

Les récentes prises de position des complémentaires sur un alignement de leurs remboursements sur le service médical rendu de certains médicaments constitue évidemment une mauvaise nouvelle pour les ménages qui restent néanmoins attachés, tout comme leurs médecins traitants, à une certaine médecine de confort. Ce terme n’étant pas péjoratif dans le cadre du présent article.

Enfin certaines sources d’information (UFC que choisir par exemple) relève que la situation des mutuelles est loin d’être dramatique et qu’elles ont une solidité financière qui seraient à la limite de l’incompatibilité du terme « mutuelle… »

Enfin l‘assurance maladie va durcir les conditions de prise en charge des affections de longue durée (ALD) et ainsi économiser 75 millions d’euros, selon le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2011 dévoilé hier

Le dispositif ALD permet d’être pris en charge à 100% par l’assurance maladie lorsque l’on est atteint d’une maladie particulièrement grave et coûteuse.(cf mes posts précedents)

Toutefois, certains patients sont admis en ALD « au seul motif qu’ils sont atteints d’hypertension artérielle sans complication » alors qu’elle « n’est pas considérée comme une maladie mais comme un facteur de risque cardiovasculaire (au même titre que l’obésité)« , est-il indiqué dans le dossier de présentation du PLFSS.

Selon le document, 344.000 personnes sur les 7 millions de personnes souffrant d’hypertension artérielle sont ainsi pris en charge à 100%.

Le gouvernement propose donc que les nouveaux patients atteints d’hypertension soient pris en charge au taux normal et payent donc le ticket modérateur, pour une économie de 20 millions d’euros. Les patients déjà en ALD ne sont pas concernés.

Il souhaite également instaurer une prise en charge au forfait des « dispositifs d’autocontrôle du diabète » (bandelettes de mesure de la glycémie) pour les patients non-insulinodépendants et ainsi économiser 35 millions.

Enfin, le gouvernement souhaite que l’assurance maladie ne prenne plus en charge « systématiquement les dépenses de transports, pour les patients en ALD lorsque leur état de santé ne le justifie pas ». Ces dépenses constituent l’un des postes de dépense les plus dynamiques de l’assurance maladie. L’économie prévue est de 20 millions. C’est d’ailleurs ce poste de dépenses qui a le plus augmenté depuis le premier semestre 2010 alors que les autres postes étaient restés dans les limites fixées par l’ONDAM. Il y a certes des abus, des rationalisations à faire, mais dans ce secteur il y a une forte résistance aux réformes…

Je reviendrai sur une analyse du projet de loi de financement de la sécurité sociale dans un prochain billet. Merci !!

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